Utiliser votre voiture en ville, que ce soit occasionnellement ou au quotidien, demande attention et anticipation. Quels sont les pièges les plus courants ?
Pour prendre la conduite urbaine du côté zen, rien de tel que se préparer mentalement à relever tous les défis. La ville a bien évolué ces dernières années, et les automobilistes partagent aujourd’hui l’espace public avec de nombreux autres usagers. Les règles de circulation ont aussi connu quelques évolutions. Faisons le tour de la question.
Attention aux angles morts
Aujourd’hui, les usagers faibles sont devenus plus nombreux. Cyclistes, fans de vélos ou de trottinettes électriques, monoroues et autres hoverboards sont aujourd’hui légion dans les rues des grandes villes, et ils partagent la rue avec vous. Leur point commun : ils sont rapides et silencieux. N’hésitez pas à vérifier souvent dans votre rétroviseur, et à vous retourner pour vérifier votre angle mort. Point d’attention particulier : lorsque vous tournez à droite, vous couperez souvent une piste cyclable : n’oubliez pas que ceux qui y circulent ont priorité sur vous !
Attention aux transports en commun
De plus en plus présents dans nos villes, les transports en commun bénéficient fréquemment d’une bande de circulation réservée, voire d’un “site propre” séparé de la circulation. Attention quand vous coupez ces voies pour changer de direction : vous perdez la priorité. Par ailleurs, à cause de son poids et de sa très longue distance d’arrêt, le tram a toujours priorité sur les autres véhicules.
Sas vélo, sens uniques et “tourne à droite”
Quelques nouveautés ont adapté le Code de la route ces dernières années. Parmi celles-ci, trois s’adressent plus particulièrement aux vélos et aux autres engins de mobilité douce que sont les trottinettes, les monoroues et les hoverboards:
• Les “sas vélo” : placés devant les feux rouges, ils sont réservés aux cyclistes et aux autres adeptes de mobilité douce. Faites-y attention!
• Les sens uniques : souvent, les cyclistes peuvent rouler à contresens dans les sens uniques. Là où c’est autorisé, un petit écriteau placé sous la flèche blanche sur fond bleu du sens unique vous le signalera.
• Le “tourne-à-droite” : ce système autorise les vélos à “griller” un feu rouge pour tourner à droite, à condition toutefois de céder le passage aux véhicules pour lesquels le signal est au vert.
Motos et scooters en nette augmentation
Les embarras de circulation persistants ont amené certains automobilistes à troquer leur voiture contre un scooter ou une moto au quotidien. Ces deux-roues motorisés peuvent remonter les files dans les embouteillages: cette disposition figure en toutes lettres dans le Code de la route. La seule condition: ne pas dépasser 50 km/h, et ne pas rouler plus de 20 km/h plus rapidement que les files entre lesquelles ils circulent. Sur les autoroutes et les routes pour automobile, seul l’espace entre les deux bandes les plus à gauche leur est accessible. En ville, par contre, ils peuvent choisir librement. Si vous changez de bande dans un embouteillage, vérifiez que vous ne leur coupez pas la route.
À propos le saviez-vous? D’après une étude menée par la FEBIAC en 2011, si 10 % des automobilistes passaient de la voiture à la moto ou au scooter sur le trajet domicile-travail, cela engendrerait une diminution de 40 % des files. Une raison de plus pour vous montrer courtois avec les deux-roues motorisés !
Embouteillages: Bruxelles pas si mal lotie ?
En guise de conclusion, un petit peu de baume sur le cœur des automobilistes. Même si nous avons souvent l’impression que Bruxelles est une ville très encombrée, la réalité est plus nuancée. Pour commencer, une récente étude, la ville la plus congestionnée du pays est en réalité Anvers. Bruxelles, par ailleurs, n’est qu’en 154e position dans le classement des villes les plus embouteillées, loin derrière Moscou, Istanbul et Bogota, le trio de tête Londres occupe la 6e place, Berlin et Paris pointent respectivement 15e et 16e. Finalement, Bruxelles (154e) et Anvers (94e) ne sont pas si mal loties !