Même si nous faisons aujourd’hui (presque) tous partie de l’Union européenne, un conducteur européen n’est pas l’autre. À quoi pouvez-vous vous attendre sur la route ?
Sortir de Belgique, c’est aussi se confronter à d’autres manières de conduire. Sommes-nous si différents ? Apparemment oui, et il ne faut pas aller loin pour repérer des différences.
La France, pays des courtes distances
Commençons par nos voisins d’Outre-Quiévrain. Le très sérieux site américain TripSavvy prévient d’entrée de jeu les Américains qui voudraient visiter l’Europe : « les conducteurs français sont beaucoup plus agressifs que les Belges, mais moins que les Italiens. » Le ton est donné. La caractéristique principale des Français ? Leur tendance, sur la bande de gauche de l’autoroute, à serrer de très près (de très très près, même) clignotant gauche allumé les conducteurs qui n’avancent pas assez vite à leur goût, jusqu’à ce qu’ils se rabattent. Une pratique d’autant plus étonnante que les excès de vitesse sont de plus en plus sévèrement réprimés dans l’Hexagone.
Bon à savoir : l’usage du klaxon est – théoriquement – prohibé en ville, même si toute victime des embouteillages du « périph’ » parisien ou du célèbre tunnel de Fourvière, dans l’agglomération lyonnaise peut en douter. Et en parlant d’embouteillages, faites très attention : les scooters sont beaucoup plus répandus en France qu’en Belgique, et remontent les files à vitesse parfois élevée lors des embouteillages.
L’Italie: conduite rapide
En Italie, les conducteurs sont effectivement plus « sportifs », notamment sur l’autoroute, où, comme en France, ils n’hésitent pas à « coller » le véhicule qui les gêne, mais sans mettre le clignotant. Comme les Italiens sont un peu plus « détendus » avec les limites de vitesse, cela peut parfois surprendre. Mais attention : les autorités italiennes installent de plus en plus de radars tronçon pour surprendre les indélicats, tant sur autoroute qu’en-dehors.
Suisse: respect du Code avant tout
La traversée des Alpes vous change un conducteur. En effet, la principale caractéristique des Suisses est leur respect à la lettre de la réglementation routière. La sévérité des autorités est d’ailleurs à la mesure de ce respect, d’autant que les amendes sont proportionnelles aux revenus. Un millionaire Suisse a ainsi été condamné à 299.000 francs suisses d’amende (un peu moins de 270.000 euros) pour avoir conduit sa Ferrari Testarossa à 137 km/h dans un tronçon où la vitesse était limitée à 80 km/h.
Allemagne : les pires conducteurs d’Europe ?
C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête IPSOS menée en 2015. En cause ? Pas tant leur irrespect du code de la route – ils sont dans la moyenne européenne – mais leur agressivité à l’égard des autres conducteurs : insultes, gestes désobligeants, voire sortie de la voiture pour « s’expliquer » avec l’autre conducteur. Et pourtant, ils sont 80% à se considérer plutôt calmes au volant.
Pays-Bas : attention aux clignotants
Si nos voisins du Nord ne sont guère plus ou moins agressifs que nous au volant, il y a une caractéristique de leur style de conduite qu’il vaut mieux connaître avant de s’aventurer sur leurs autoroutes : ils enclenchent leurs clignotants au moment de changer de bande, et non avant. Vous risquez d’être surpris les premières fois.
En conclusion, restez attentifs quand vous sortez du plat pays : les conducteurs ont d’autres habitudes que les nôtres, et mieux vaut éviter les faux pas… et les accidents !